• Newsletter Clearwater France #5

Essor des actifs non cotés : nouvelles offres technologiques pour maîtriser la gestion et la valorisation

 

Actifs, Valorisation

Longtemps considérés comme le territoire exclusif des investisseurs institutionnels et des family offices, les actifs non cotés infusent désormais un nombre croissant de stratégies d’investissement. La raison ? Des performances cohérentes mais surtout une nouvelle offre technologique qui permet de mieux maîtriser la gestion et la valorisation de ces assets.

C’est un peu et toujours la même musique. Les marchés financiers cotés restent particulièrement volatiles (ne parlons pas du Bitcoin) et cela pose de sérieuses difficultés aux investisseurs qui, s’ils recherchent du rendement, désespèrent parfois de manquer de garanties. Avec les actifs non cotés, la route est clairement moins cahoteuse :  

  • Décorrélation et stabilité relative : contrairement aux actifs cotés, soumis aux fluctuations instantanées des marchés, les actifs privés bénéficient d’une valorisation lissée dans le temps. Cette moindre volatilité rassure, notamment en période de crise.
  • Prime d’illiquidité et rendements potentiels : les investisseurs acceptent une liquidité réduite en échange d’une prime d’illiquidité. Historiquement, cette prime a permis aux actifs privés d’afficher des rendements supérieurs aux actifs cotés, notamment dans le private equity et l’immobilier.
  • Infrastructure et dette privée : l’inflation étant élevée et capricieuse depuis déjà deux ans, les infrastructures (énergies renouvelables, autoroutes, utilities) offrent des revenus indexés sur les prix, garantissant un effet de couverture.

Le grand défi de la valorisation 

L’un des paradoxes du non coté réside dans l’apparente stabilité des valorisations par rapport aux actifs cotés. Cette stabilité est en réalité un mécanisme comptable, lié au mode d’évaluation des actifs. Contrairement aux marchés cotés où les prix sont actualisés en continu, les valorisations des actifs privés sont mises à jour périodiquement, souvent avec un décalage de plusieurs mois. Cela crée une illusion de faible volatilité, masquant potentiellement des ajustements brutaux en période de stress de marché. 

Conséquence ?  La surévaluation ! Prenons l’exemple du private equity. En 2021, l’euphorie des marchés a conduit à de multiples acquisitions records (plus de 13x l’EBITDA sur le segment LBO en Europe). La hausse des taux d’intérêt et le resserrement des financements ont alors provoqué un ajustement. Résultat : en 2023, ces multiples ont chuté à environ 10x, avant de remonter légèrement en 2024. Cependant, la correction reste partielle. Pourquoi ? Parce que les sociétés de gestion peuvent jouer sur des paramètres comptables et ainsi lisser l’impact. 

Même constat sur la dette privée. Avec des taux d’intérêt en forte hausse, la valorisation de ces dettes est souvent basée sur des modèles internes qui ne reflètent pas toujours le risque réel. Une sous-estimation des défauts peut conduire à un effet “bombe à retardement”, notamment dans des secteurs cycliques. D’où l’importance des solutions technologiques pour apporter plus de transparence et permettre aux investisseurs d’anticiper les risques. 

Analytics & IA : mieux modéliser les risques  

Aujourd’hui, et pour ces prochaines années, une approche data-driven sera essentielle. Il s’agit d’exploiter les données en temps réel afin de modéliser les risques et anticiper les cycles de marché à travers des indicateurs tels que les volumes de transactions secondaires, les taux de défauts sectoriels, les spreads de financement... Certainement, l’IA pourra aider à terme la gestion des actifs privés. Comment ? En repérant les actifs surévalués ou sous-évalués (via des comparaisons entre modèles internes et benchmarks externes), en prédisant des défauts dans la dette privée (analyse de la santé financière des entreprises, des conditions de marché…) ou encore en optimisant l’allocation des capitaux (identification des secteurs ou segments les plus résilients). 

A quoi s’attendre en 2025 ?  

L’avenir du non coté repose sur trois grandes tendances : 

  1. Une démocratisation qui va s’accélérer. L’essor des fonds “Evergreen”, des unités de compte en assurance-vie et des produits liés à l’épargne salariale ouvre la voie à une adoption plus large par les investisseurs particuliers.
  2. Une sophistication accrue des stratégies d’investissement. L’ère du “buy & hold” passif sur le non coté touche à sa fin. Les investisseurs doivent désormais intégrer une approche dynamique, appuyée sur des analytics avancés, pour identifier les segments les plus porteurs et gérer le risque efficacement.
  3. Un arbitrage plus fort entre les classes d’actifs. Si l’immobilier et le private equity subissent encore des ajustements, la dette privée et les infrastructures restent très recherchées. Les investisseurs doivent affiner leur allocation en fonction des cycles économiques, ce qui nécessite des analyses plus fines et plus régulières.

La réponse de Clearwater 

Bien que le non coté ne représente qu’un dixième de l’allocation globale, sa gestion requiert une attention chronophage, prenant quatre fois plus de temps que celle des actifs cotés. Cette exigence en termes de ressources humaines et de technologie soulève une question cruciale : Comment optimiser la gestion de ces actifs illiquides tout en minimisant le coût opérationnel ? C’est ici qu’intervient Clearwater, en offrant une plateforme intégrée permettant d’automatiser la collecte de la donnée, la réconciliation, la tenue de position, la comptabilité, la gestion de la performance, du risque et de l’exposition pour toutes les classes d’actifs non cotés. Grâce à ses capacités d’analyse avancées, Clearwater permet aux gestionnaires d’accéder en temps réel à des informations complètes sur leurs investissements, favorisant ainsi une prise de décision rapide et éclairée.

Les actifs non cotés offrent de réelles opportunités, mais la clé du succès réside dans l’exploitation intelligente des données. Dans un marché où les biais cognitifs et le manque de transparence peuvent peser lourdement, la technologie devient le facteur différenciant.

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